Effet de l'embolisation sur la fertilité
- JTA
- 21 nov. 2015
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Article tiré du site JTA "Journées de techniques Avancées en Gynécologie et Obstrétique PMA Périnatologie et pédiatrie"
Effet sur la fonction ovarienne
Certaines études ont montré une atteinte de la fonction ovarienne transitoire ou définitive après embolisation des artères utérines. Ce risque d'altération de la réserve ovarienne voir d'insuffisance ovarienne prématurée a encore été récemment souligné. Mais la plupart des cas de défaillance ovarienne étaient retrouvées sur des patientes âgées de plus de 45 ans et de nouvelles études ont analysé ce risque sur des patientes de moins de 40 ans. De plus les nouvelles particules utilisées actuellement pour l'embolisation permettent de cibler la vascularisation myomateuse en préservant au maximum l’apport sanguin ovarien.
La fonction ovarienne après embolisation pour fibrome a été étudiée par deux études prospectives sur les femmes jeunes. Les critères d’évaluation retenus sont les dosages hormonaux de FSH et estradiol à J3 du cycle, le volume ovarien et les compte des follicules antraux (CFA) par échographie endovaginale et les cycles menstruels.
Tropeano13 dans une première étude de 2004, compare ces différentes données avant et après l’embolisation à 3, 6 et 12 mois sur une population de 20 femmes âgées de 33 à 39ans. Une embolisation bilatérale des artères utérines est réalisée dans le cadre de fibromes symptomatiques avec des microparticules de poly-vynil alcool de 150-250μm de diamètre. Elle ne retrouve pas de raccourcissement des cycles menstruels après l’intervention pouvant témoigner d’une possible insuffisance ovarienne. Par contre une diminution nette de la durée des saignements est constatée chez 100% des patientes à 6 et 12 mois. Ils n’existent pas non plus de différence significative pour le volume ovarien et le CFA avant ou après la procédure. On constate une nette diminution du volume des fibromes à 3, 6 et 12 moisLes taux de FSH et E2 restent semblables avant et après l’embolisation et tout au long du suivi.
La deuxième étude de 2010 (14) du même auteur utilise les mêmes critères d’évaluation à plus long terme (12, 24, 36, 48 et 60 mois). 36 patientes âgées de 26 à 39 ans ont été sélectionné, elles ont été comparé à un groupe témoins de 36 femmes. Les patientes du premier groupe ont bénéficié d’une embolisation bilatérales des artères utérines avec des microparticules poly-vynil alcool de 355- 500 μm de diamètre et 700 μm quand une anastomose avec l’artère ovarienne était retrouvée. Pour les mesures de FSH, aucune différence significative n’est retrouvée entre les 2 groupes. Une augmentation progressive, mais semblable, est remarquée tout au long de l’étude mais correspond probablement au vieillissement ovarien prévisible. Pour les mesures d’E2, il n’existe pas non plus d’augmentation prématurée ou plus importante dans le groupe embolisation. L’augmentation au cours du temps reste identique entre les 2 groupes.
Lors du suivi échographique, on ne retrouve pas de différence significative entre les 2 groupes pour la mesure du CFA ou du volume ovarien. On observe une décroissance progressive des 2 données tout au long du suivi. L’analyse des critères cliniques montre que les cycles menstruels restent inchangés avant et après embolisation sans différence significative antre les 2 groupes. Aucune femme ne présenta des symptômes de ménopause ou d’aménorrhée lors du déroulement de l’étude.
James B. Spies15 a suivi 63 patientes âgées de 30 à 50 ans, ayant bénéficié d’une embolisation bilatérale des artères utérines avec des particules de poly-vynil alcool de 500-710 μm de diamètre. Il compare les différents taux de FSH à J3, avant et après la procédure, à 3 et 6 mois, et entre 3 différent groupes d’âge (30-39ans ; 40-44ans ; 45-50ans). L’analyse des différents taux de FSH ne montre pas d’augmentation significative dans le groupe de patientes âgées de 30-39 ans. On remarque par contre une différence importante du taux de FSH chez les femmes âgées de 45-50 ans, cette différence étant statistiquement significative lors de la comparaison avec le groupe de patientes jeunes, à 3 et à 6 mois.
Après avoir ce paragraphe dans cet article, je n'ai pas été confiante pour insiter ce point auprès de mon gynécologue car la plage d'âge de l'étude était assez grande. On ne s'est pas focalisée sur les femmes de 30-35 ans et femme noire. Il me semblait contre-productif d'insister auprès du gynécologue. Si il s'oriente dans mon cas vers une myomectomie car le plus gros a plus de 8 cm.

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