Grossesse après embolisation

Article tiré du site JTA "Journées de techniques Avancées en Gynécologie et Obstrétique PMA Périnatologie et pédiatrie"

Grossesses après embolisation

Le taux de conception après embolisation pour fibromes a été peu étudié. Les travaux concernent l'embolisation dans l'ensemble de ses indications.Walker et Mac Dowell 16 retrouve un taux de grossesse dans son étude de 30,5%, ce qui peut paraître faible mais il est à noter que les patientes recrutées pour cette étude étaient non accessibles à la chirurgie du fait de l’importance des lésions myomateuses.Dans l’étude rétrospective de Pisco18 on retrouve un taux de grossesse de 59, 5%. 74 patientes avec désir de grossesse ont était embolisé pour fibrome. 44 patientes ont démarré une grossesse aboutissant à 33 naissances d’enfants vivants, 5 grossesses en cours, 4 fausses couches spontanée, 1 IVG et 1 mort in utero.

Avant de pouvoir envisager l’embolisation pour fibrome sur des patientes en âge de procréer il est important d’analyser les différentes conséquences obstétricales. Plusieurs grossesses ont déjà étaient obtenues après cette procédure.

Walker et McDowell (15), dans une étude rétrospective parue en 2006, a analysé le déroulement de 56 grossesses sur des patientes ayant subi une embolisation bilatérale des artères utérines entre 1996 et 2005. Sur 56 grossesses, il retrouve 33 naissances d’enfants vivants (58.9%), 27 à terme (81.8%) et 6 naissances prématurées (18.2%), 17 fausses couches spontanées (30.4%), 3 IVG (5.4%), 2 morts fœtales in utéro (3.6%), et une GEU (1.8%). Les taux de fausses couches spontanées et de naissances prématurées sont augmentées par rapport à la population générale mais peuvent être en partie expliquées par l’âge maternel (age moyen de 38,75 ans pour le groupe des FCS et 36,8 ans pour les prématurés). Le nombre des césariennes programmées ou en urgence est augmenté de manière significative par rapport à la population générale. Les hémorragies du post partum sont augmentées dans cette étude mais cela peut être expliqué par l’âge maternel et la présence de fibromes multiples chez ces patientes.

Homer a réalisé une méta analyse regroupant 227 grossesses après embolisation et les a comparé à des grossesses spontanées avec fibromes et âge maternel comparable. Cette étude retrouve un taux de fausse couche spontanée significativement augmentée (P<0.0001 ; OR = 2.8 ; 95% ; CI 2.0-3.8). Il ne démontre pas de différence significative pour les naissances prématurées, les présentations dystociques et les prééclampsies. Le nombre de césariennes et d’hémorragies du post partum est augmentée dans la cohorte embolisation de manière significative (66% vs 48.5% ; P<0.0001 et 13.9% vs 2.5% ; P<0.0001). Après analyse de la littérature, les principales complications obstétricales dont l’incidence est augmentée de manière spécifique par l’embolisation seraient les fausses couches spontanées, les césariennes et les hémorragie du post partum.

Difficile de l'envisager après cet article, il date cet article de 2011. Il faut sans doute continuer à creuser ce sujet notamment sous l'angle de la poursuite à terme d'une grossesse pour une femme ayant subi l'embolisation. Mes recherches se sont arrêtées là après que cette technique a été écartée par mon gynécologue et que j'ai pu également en prendre conscience de la contre-indication me concernant. Un plus volumineux de plus de 8 cm.