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J'ai reçu un message via mon compte Facebook, un message qui m'a déconcerté, rendu perplexe.
Une dame m'a contacté en indiquant qu'elle a trois enfants et qu'elle souhaite faire un don d'ovocytes, elle a entendu parlé et elle aurait voulu savoir si c'était remunéré. Et elle souhaite à travers ce don d'ovocytes, offrir une meilleure vie à ses 3 enfants. En somme dit-elle, elle a besoin d'argent.
Je me suis posée cette question, y'aurait-il plus de mondes au portillon si cet acte était remunéré en France ?
Et combien la personne estime en tirer de ce don d'ovocytes si cela était remunéré ? Car elle a clairement indiqué qu'elle voudrait offrir une meilleure vie à ses enfants ? A mons sens, elle se disait que c'était une somme faramineuse.
Je me suis mise à parcourir le Web sur la notion de remunération, je me suis attardée uniquement sur l'Espagne, où le montant de la compensation est encadrée par la loi. J'ai constaté que cela varie entre 900€ - 1000€. Mais effectivement, il ne faudrait pas à mon humble avis que le montant de la compensation soit excessive. Pour eviter de marchandiser un acte qui est un don de soi. Permettre à une femme de donner la vie à sa tour pour celles qui ont les capacités de le faire.
Je vais indiquer ici un extrait pour la vitrification ovocytaire de convenance ou préservation de la fertilité, à mon sens il serait bien de l'inclure dans une assurance optionnelle à soucrire à titre personnel si le coût est lourd pour la société, afin que des femmes puissent continuer à vivre leur vie, car l'entrée dans le marché du travail est de plus en plus tardive et même la stabilité affective est souvent tardive.
L’éthique de la vitrification ovocytaire
On pourrait rapprocher ces plaidoyers de celui de Vernaeve et coll., qui fort de l'expérience espagnole expliquaient, dans les colonnes de Gynécologie pratique (puis les nôtres)v: « Des centaines de femmes décident de repousser leur maternité après 30 ans pour différentes raisons (…). Devant cette situation, sans la vitrification ovocytaire, quelles sont les alternatives ? Avoir recours à un don de sperme sans avoir la chance de trouver le partenaire idéal ? Être mère jeune mais sans le confort d’une situation professionnelle et financière stable ? Une relation d’un soir ? Ou le don d’ovocytes pour celles qui se seront donné du temps, en dépit de l’horloge biologique ? Ces alternatives sont-elles préférables à la vitrification ovocytaire ? À nos yeux, la vitrification ovocytaire est une solution bien plus élégante. Certains pensent qu’elle devrait être réservée uniquement à des raisons médicales et que l’âge ne peut être considéré comme une maladie. Néanmoins, qu’en est-il des maladies liées à l’âge (Alzheimer, par exemple) ? Ne serait-on pas satisfait de trouver un traitement ou de prévenir ces maladies ? Qu’en est-il des indications de FIV pour l’âge ? Ne s’agit-il pas finalement des mêmes femmes à un autre moment de leur vie ? Est-il d’ailleurs vraiment juste de l’appeler vitrification « de convenance » ? Ne serait-il pas souhaitable de l’appeler plus simplement « préservation de la fertilité », ou de trouver une traduction adéquate des termes anglais AGE Banking (anticipation of gamete exhaustion) ou age-related oocyte freezing ? ».
